Crash du vol Rio-Paris : treize ans après la catastrophe, l'expérience va enfin commencer
Le 1er juin 2009, un vol dépendant du Brésil à la France s'écrase en mer, et Airbus et Air France sont renvoyés en maison d'arrêt pour « homicide involontaire ».
Le drame s'est déroulé en seulement quatre minutes, derrière des portes de cockpit fermées survolant la zone de convergence intertropicale, également connue sous le nom de "le mou". Quatre minutes au cœur de la nuit du 1er juin 2009 , alors que le vol Rio-Paris AF 447 s'arrêtait, tombait et s'écrasait dans les eaux de l'océan Atlantique, au large des côtes brésiliennes.
216 passagers et 12 membres d'équipage sont morts sur place. Même sans qu'il ait été déclenché à bord des consignes d'urgence.
L'accident du vol 447 d'Air France n'a pas allongé la liste des disparitions mystérieuses de l'histoire de l'aviation : les enregistrements des boîtes noires, retrouvées deux ans après l'accident, à 4 000 mètres de profondeur, fournissent des informations précises sur des paramètres ainsi que des conversations entre les trois pilotes dans les instants qui ont précédé la collision. Treize ans plus tard, Rio-Paris est toujours une tragédie innocente.
L'obligation d'effondrement contraste avec la lenteur de la réponse judiciaire. Depuis l'inculpation initiale d'Air France et d'Airbus - la compagnie et le constructeur de l'avion - cela a été une décennie d'instructions tortueuses. Le tribunal de grande instance de Paris rendra une décision décision de non-lieu en août 2019, avant que le non-lieu n'intervienne.Il est invalidé deux ans plus tard par la chambre de l'instruction, ouvrant la voie au procès tant attendu des familles des victimes, dont 73 ressortissants français.
Défilé d'experts
Ce lundi 10 octobre, dans la grande salle du Grand Tribunal de Paris, avec le protocole dédié aux "grands procès" (deux salles de transmission vidéo, sécurité renforcée, badges pour la presse, etc.), ceux d'Air France et d'Airbus à l'établissement pénitentiaire pour "homicide involontaire".
Les neuf semaines d'audience, prévues jusqu'au 8 décembre, promettent un examen prolifique d'experts en aviation, ainsi que de médecins légistes et d'anciens pilotes...