"Les Innocents" : Louis Garrel ou l'art de voler une famille.
Abel (Louis Garrel) et Clémence (Noémie Merlant) dans « L’Innocent », de Louis Garrel. LES FILMS DES TOURNELLES

Louis Garrel réalise une histoire de braquage tendre et décalée qui joue sur la frontière entre le crime, la comédie et l'intrigue sentimentale.
" L'OPINION DU MONDE " - À NE PAS MANQUER
Résumé. Guerre nucléaire à l'horizon. Des femmes iraniennes tuées. Le Brésil s'accroche à l'extrême droite. Extinction d'espèces à plus ou moins long terme. A court terme et de moindre importance, l'hiver prochain avec moins de gaz et d'électricité à tous les étages. Alors on peut s'enfermer dans la maison et commencer à regarder des dessins animés jusqu'à ce que nos cerveaux meurent. Ou, plus simplement, on peut retourner au cinéma, de la manière la plus calme et la plus simple possible, et regarder un film qu'on n'a pas vu depuis longtemps : drôle, cocasse, intelligent, émouvant, bref, avec toutes les qualités nécessaires pour passer un moment qui nous éloigne du bout du monde pendant une heure et demie.
L'auteur de ce cadeau royal est Louis Garrel, acteur qui n'a plus besoin d'être présenté, mais aussi réalisateur de trois longs métrages - Les Deux Amis (2015), L'Homme fidèle (2018), La Croisade (2021) - dans lesquels le fils rend hommage à son propre père, l'énorme Philippe Garrel, des films intimes et autobiographiques, autour de situations triangulaires renouvelées, pour s'affirmer de manière enfantine sans faire semblant d'affronter. Ce n'est pas une tâche facile. Il a donc fallu que Louis Garrel se tourne vers sa mère - on s'excuse pour ce morceau de psychanalyse - pour qu'une étincelle comme jamais vienne allumer la machine vive et frénétique de son nouveau film.