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 Le chef du coup d’État du Burkina Faso, Paul Henri Damiba, nomme le président
Le chef du coup d’État burkinabé, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandougou Damiba, dans son premier discours à la télévision d’État le 27 janvier 2022. © AFP/Burkina Faulva TV

Quelques semaines après qu’un coup d’État l’a porté au pouvoir, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaugo Damiba a été investi mercredi à la présidence du Burkina Faso. Damiba a prêté serment devant le conseil en l’absence de tout dirigeant étranger, et la présence des médias était limitée aux seuls médias officiels. Damiba a salué « le peuple burkinabé qui souffre de l’horreur du terrorisme depuis plus de 6 ans » et a appelé à « une reconnaissance collective des efforts et des sacrifices à faire ».

L’homme fort du Burkina Faso a été installé mercredi par le Conseil constitutionnel en tant que président-colonel Paul Henri Sandougou Damiba à la présidence trois semaines après un coup d’État qui l’a porté au pouvoir, juste avant que l’avenir de la présence des forces militaires internationales au Sahel ne soit décidé. 
Lors de sa prestation de serment, Damiba a déclaré au conseil lors d’une cérémonie retransmise à la télévision d’État : « Je jure devant le peuple burkinabé de préserver, de respecter et de défendre la constitution et les lois. » Après sa prestation de serment, Damiba a prononcé un discours de dix minutes, son deuxième depuis son entrée en fonction. Il portait un uniforme militaire et une écharpe aux couleurs du drapeau burkinabè Faucé, et portait un chapeau rouge.
Aucun dirigeant étranger n’a assisté à la cérémonie, qui s’est tenue dans une petite salle du bâtiment du Conseil constitutionnel, et seuls les médias d’État ont été autorisés à entrer.
Comme le Mali et le Niger, le Burkina Faso est embourbé depuis 2015 dans une spirale de violence attribuée aux mouvements djihadistes liés à al-Qaïda et à l’État islamique, qui a tué plus de 2 000 personnes dans le pays et déplacé au moins 1,5 million de personnes.
Demiba a salué « le peuple burkinabé qui souffre de l’horreur du terrorisme depuis plus de 6 ans » et a appelé à « une prise de conscience collective des efforts et des sacrifices à faire ». Les participants ont observé une minute de silence en l’honneur des victimes civiles et militaires tuées par des terroristes.
« En ces temps difficiles, nos partenaires n’ont pas abandonné notre pays. Le Burkina Faso réaffirme sa volonté de travailler de manière suprémaciste avec tous ses partenaires dans le cadre du respect mutuel.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) ont suspendu le Burkina Faso sans autres sanctions à ce jour.
Le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir à Ouagadougou à la suite d’un coup d’État militaire le 24 janvier qui a renversé le président élu Roc Marc Christian Kabore, accusé de ne pas avoir affronté le terrorisme qui frappe le Burkina Faso depuis sept ans.
Damiba a créé un conseil militaire appelé le Mouvement national pour la protection et la réforme (MNP) dont la tâche la plus notable est de « maintenir la sécurité ».
« Le travail de rétablissement mené par le Mouvement national pour la protection et la réforme ne tombe pas dans une logique révolutionnaire », a souligné M. Damiba mercredi, soulignant l’importance de « la valeur de l’unité ». « Nous travaillerons systématiquement, systématiquement et progressivement pour arrêter la politisation de l’administration publique. Les compétences techniques et l’intégrité doivent prévaloir. » 

 Opération Barkhane 

Les forces de sécurité ont fermé l’entrée du siège du Conseil constitutionnel à Ouagadougou plusieurs heures avant la cérémonie de prestation de serment et érigé des barricades de 100 mètres à proximité. Damiba a immédiatement consulté les forces de sécurité, les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile qui font preuve de mollesse à son égard.

À la suite de ces consultations, il a été annoncé le 6 février dans un décret de former un comité de 15 membres dans le but de « rédiger une charte et un ordre du jour pour la période transitoire proposée et les modalités de mise en œuvre » dans un délai de « deux semaines ».

Dambia n’a pas précisé mercredi de durée pour la période de transition.

Fin janvier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) ont demandé à la junte de fournir un « calendrier logique pour le retour de l’ordre constitutionnel » et de libérer le président déchu Kabore, qui était toujours assigné à résidence mercredi dans une villa à Ouagadougou.